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Londres calling
10 décembre 2011

London, A Pilgrimage, de Gustave Doré

London

Au 19ème siècle, le plus célèbre des illustrateurs et graveurs européen était un Français, Gustave Doré. Un jeune artiste si doué que les maisons d'éditions britanniques, russes ou allemandes eurent vite fait de lui commander des centaines de dessins. À Londres, on lui demanda d'abord d'illustrer les écrits de Byron, ainsi que d'une bible en anglais. Celle-ci connu un énorme succès, qui permis à Doré d'avoir sa propre galerie d'art dans le centre de Londres. Mais surtout, son travail vint à l'attention d'un journaliste, Blanchard Jerrold, qui lui demanda en 1869 de travailler avec lui sur un portrait de la capitale.

Le contrat exigeait de Doré d'habiter à Londres trois mois par an, pendant cinq ans, pour travailler sur le projet – en échange, il reçu l'énorme somme de £10,000 par an. Le résultat est une série de 180 gravures, London: A Pilgrimage, publié en 1872. Un bestseller, il fut critiqué par de nombreuses personnalités pour sa représentation de la ville trop axée sur ses pauvres et ses taudis. Aujourd'hui, ce livre est considéré comme un de ses chefs-d'oeuvres, et c'est un véritable trésor pour les historiens comme pour les Londoniens. Il dresse un portrait de la capitale à un tournant de son histoire, en pleine industrialisation, avec une population passant du simple au double, alors qu'elle représentait le futur des villes du monde entier.

Certaines scènes sont dignes de l'enfer de Dante (également illustré par Doré), d'autres sont féeriques. Voici quelques unes de ces fameuses gravures, pour vous donner une idée. Tout d'abord, Big Ben, Westminster Bridge et une foule de bateaux à vapeurs sur la Tamise:

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Ou encore les premiers métros, avec une foule de travailleurs se pressant pour embarquer:

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London Bridge, vu de la rive sud, avec le Monument et la City à l'horizon:

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Le travail dans les docks de Londres (vous pouvez encore voir les entrepôts à Shad Thames ou Wapping):

Image 8 Image 19

Ainsi qu'une fameuse illustration des maisons de briques en terrace typiquement anglaises:

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On trouve des portraits de travailleurs de rue, comme les vendeuses de lavande et de fleurs; un homme sandwich, une vendeuse d'oranges, et un vendeur de papier attrape-mouches:

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Image 17Image 12 Image 15

Les marins au travail à Greenwich:

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Le marché aux poissons de Billingsgate, et un joueur d'orgue de barbarie:

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Une rue marchande de Seven Dials, à Covent Garden, où il y avait déjà des vendeurs de chaussures:

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Deux vues de la cathédrale Saint Paul:

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L'intérieur d'un coffee house, les pubs de l'époque:

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Les rues pauvres du East End:

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Les riches au bal et au bord de l'eau

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Et encore et toujours, les rues bondées, les embouteillages et la foule, partout:

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> London, A Pilgrimage, par Blanchard Jerrold et Gustave Doré, réédité par Anthem en 2005.

Vous avez aimé Doré? Vous aimerez peut-être mon post sur Wolf Suschitzky...

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